Éditeur : Hi-Tech Creations

Année : 1994

Support : Super NES



Les jeux de l'univers Barbie pourraient, sans nul doute ou presque, remplir les colonnes du menu des Loose Tests, et je pense que peu de personnes ayant joué aux jeux de la licence (en admettant qu'il y en ait qui traînent ici, et en admettant aussi qu'il y en ait qui y ait touché) ne me contrediront. J'ai déjà fait un test de ce milieu qui fut longtemps condamné pour son sexisme (et qui, je pense, l'est toujours), et c'était d'ailleurs mon premier, Barbie : Shelly Club. Alors oui, ce n'est pas exactement un jeu mettant en scène la blonde en plastique (et je ne parle pas de Paris Hilton en ces mots), mais plutôt un personnage annexe de la marque (il s'agit de la petite sœur de Barbie). Alors pourquoi ne pas donner sa (mal)chance à la fameuse Barbie, qui a accompagné des générations de jeunes filles (et garçons) ?

Mais alors quel jeu choisir ? Je me suis réellement posé la question, j'ai fait des recherches, je me suis creusé la cervelle, j'ai appelé des gens, fait un sondage auprès d'un panel de personnes représentatif des français, je suis allé jusqu'à prendre une semaine de congé sans solde pour me poser cette question existentielle : quel jeu de la licence Barbie pourrait faire un bon test ? Et bien, après ne pas avoir respecté ce que je viens de dire, et après avoir fait un "plouf-plouf" pour choisir, je suis tombé sur Barbie Vacation Adventure sur Super NES.


Barbie Vacation Adventure est un jeu de... mini-jeux se jouant seul sur Super NES sorti en 1994. Vous incarnez Barbie, la célèbre -potiche- poupée de Mattel dans une nouvelle aventure. Ou plutôt quatre nouvelles aventures ; en effet, lors de vos vacances aux quatre coins des USA (Floride, Iowa, Texas et Wyoming), vous devrez accomplir diverses activités, comme de la course d'obstacles à cheval, du chamboul'tout, des parties de volley-ball ou encore monter votre toile de tente, histoire de vous faire des souvenirs. Vous pourrez également faire un petit tour dans votre maison de Californie si vous le désirez.

Le but est bien entendu de réussir chaque épreuve autant que faire se peut afin de gagner un maximum de points.


Comme à chaque fois que je vous fais un test concernant un jeu sorti sur la 16-bits de Nintendo, je vous rappelle qu'au milieu des années 90, cette console n'avait déjà plus rien à prouver concernant ses performances graphiques, pouvant supporter des animations détaillées et même donner une impression de 3D avec le mode 7. Et si je vous parle de tout ça, c'est parce que Barbie Vacation Adventure est sorti au milieu des années 90, en 1994 pour être précis. C'est l'année de sortie de titres comme Demon's Crest, Donkey Kong Country ou encore Super Metroïd, pour ne citer que les meilleurs. Sortir cette année là est donc un défi, malheureusement trop haut pour le titre de Hi-Tech. En effet, sans être une hécatombe totale, Barbie Vacation Adventure n'est pas beau, avec des graphismes faiblards et peu détaillés, des couleurs pas toujours bien inspirées, et surtout, une Barbie qui n'est pas mise en valeur. Il suffit de voir les plans de face qu'on a d'elle quand il faut choisir sa tenue avant d'aller à l'endroit voulu. J'ai eu plus peur en la regardant dans les yeux à ce moment qu'en regardant ceux de Lauren Bacall dans Le Port de l'Angoisse comme dirait l'autre.

 

Les musiques du jeu sentent bon celles des publicités pour jouets pour enfants du début des années 90, ce qui rappellera de bons souvenirs à certains, de mauvais à d'autres. Mais comme la plupart des musiques de ces fameuses pubs, elles ont pris un coup de vieux. Sans être exceptionnelles, elles restent agréables à l'écoute, quoiqu'un peu répétitives et n'exploitant pas totalement les capacités de la console. Les bruitages sont un peu moyens, on voit que les développeurs ne se sont pas trop foulés pour cette partie là du jeu.


L'histoire du jeu est assez simple, et par simple je veux dire inexistante : vous êtes la belle Barbie, qui a envie de partir en vacances aux quatre coins des États-Unis, histoire de faire des activités passionnantes que tout le monde fait, comme faire un safari photo dans un bois, faire du chamboul'tout dans une fête foraine, du volley ou encore de l'équitation. Bref, ce sont en général les différentes poupées qu'on peut trouver dans le commerce. Et le but, c'est de réussir les épreuves pour gagner des points. Sauf que là... bah ça n'apporte rien. Pas de bonus, pas de niveau supplémentaires, pas de perte de vie si on échoue... Bref, le « scénario » est plat et inintéressant, ne donne pas envie de s'y intéresser. Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas vu un titre auquel on ne peut pas accrocher, même si on fait des efforts. C'est un peu comme regarder un téléfilm avec des filles à papa qui font leur vie, c'est techniquement impossible de se plonger dedans.

 

Pour ce qui est de la prise en main, elle est aussi simple que le jeu, à savoir bouger avec le pad directionnel et appuyer sur n'importe quel bouton pour effectuer une action en rapport avec le mini-jeu qu'on fait. Et au fur et à mesure du jeu, rien ne change : on reste devant son écran, la manette dans une seule de ses mains (ou presque) et on appuie sur le même bouton, indéfiniment, jusqu'à ce que le mini-jeu se finisse. Ce qui s'affiche à l'écran n'est qu'un pâle habit sale pour cacher qu'on fait toujours la même chose, sans grosse variante. Encore une fois, on est dans le plat le plus total, on point qu'on se demande quand est-ce qu'on arrivera au bout du désert.


Peut-on parler de difficulté dans ce jeu ? Les mini-jeux se jouent seul, sauf peut-être le volley-ball où l'on affronte un ordinateur pas très inspiré. Le challenge proposé est ridicule, et se tourne clairement vers un public âgé de 3 à 7 ans. Que dire de plus ? La maison de Barbie ne propose qu'une balade, où il n'y a pas grand chose à faire...

 

Le jeu se plie en tout et pour tout en 45 minutes, encore faut-il avoir envie de perdre ce temps de sa vie. La difficulté n'étant pas au rendez vous, vous progresserez très facilement et sans résistance. Les jeux ne durent pas plus de cinq minutes à chaque fois, et encore, si tardez dans l'épreuve de volley à Miami.


Enfin, pour éviter de bâcler le sujet, j'ai également testé la version Megadrive. Cette dernière est en dessous techniquement en tout point, aussi bien au niveau des couleurs, de la modélisation de l'héroïne, des musiques et même des détails des mini-jeux! Alors pourquoi ne pas avoir pris cette version pour ce test? Hum, je ne sais pas... peut-être parce qu'il y a trop de jeux de la 16-bits de Sega dans cette section et pas assez de jeux de SNES !


Verdict : Barbie Vacation Adventure, c'est pire que l'"Aventure pour les nuls", car dans ce livre (qui n'existe pas à ma connaissance), on se permet quand même de sortir de chez soi.

bigvilo

Retrouvez l'émulateur et la rom du jeu sur Super Nintendo chez notre partenaire 

Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/snes/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/snes/Barbie%2520Vacation%2520Adventure/

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