Éditeur : Phoenix Games

Année : 2006

Support : Playstation 2


Davilex, vous vous en souvenez ? Oui, cet éditeur qui adore prendre les joueurs pour des pigeons en éditant des jeux datés, sans intérêt et à la limite de la crise de foie à chaque seconde de jeu ! Après nous avoir sorti des jeux mémorables par leur médiocrité comme la série des Paris-Marseille Racing, Miami Vice ou K2000 : The Game, nos amis venus tout droit du pays du gouda, des moulins et des coffee shops continuent sur leur lancée, sans se soucier des critiques négatives des professionnels et des joueurs, et nous ont sorti des jeux jusqu'en 2005, année durant laquelle les dirigeants ont compris que ça ne servait à rien de continuer une activité qui ne rapporte pas d'argent.

 

Et bien ça tombe bien, aujourd'hui, nous n'allons pas parler de Davilex, mais d'une autre boîte qui aurait pu la concurrente directe des hollandais, étant elle même originaire de l'autre pays du fromage. Cette société, si vous ne l'a connaissez pas, s'appelle Phoenix Games. Que ce soit sur Playstation, où elle a commencé à faire ses armes avec Dalmatians 2, Herkules ou Legend of Mulan (sortis à peu près en même temps que les versions Disney....), jusqu'à la NDS et la Wii, en passant par la Playstation 2 et les PC, les titres sans intérêt, bugués et aux jaquettes faites par un enfant de 11 ans se sont enchaînés sans interruption. Il fut dur de faire un choix parmi cette ludothèque "qui donne envie" pour un nouveau test, mais une nouvelle fois, c'est un jeu de course qui est ressorti : London Cab Challenge.


London Cab Challenge est un jeu de course / arcade sorti en avril 2006 sur Playstation 2. Il s'agit d'un Crazy Taxi-like, à savoir que vous devez, à l'aide de votre taxi (ici, un vieux taxi londonien noir) emmener vos clients que vous ramasserez sur le bord des routes d'un point A à un point B. Ainsi, vous gagnerez de l'argent pour upgrader votre véhicule (voir le changer) et serez mieux noter dans le classement des meilleurs chauffeurs de taxi de la cité anglaise.

 

Si le cœur vous en dit, mettez vous derrière votre volant posé à droite de votre véhicule et arpentez les rues de Londres.


Je savais que Phoenix Games adore nous faire des jeux d'une laideur incroyable. Mais pour une fois, avec London Cab Challenge, le rendu visuel est bon. Enfin, il aurait été acceptable si le jeu était sorti en 1996 sur Nintendo 64. Or, il est sorti en 2006... Oui, graphiquement, LCC est en retard d'une dizaine d'années au bas mot. C'est très moche, le design des véhicules est cubique, les décors sont vides et sans intérêt (on trouve juste le London Bridge, enfin, je l'ai interprété comme ça), la distance d'affichage est ultra limitée et surtout, comme dans un Superman 64, il y a du brouillard dans toute la ville à 50 mètres. Alors je veux bien que la légende dise qu'il fasse toujours mauvais temps en Angleterre, mais peut-être pas au point d'avoir du brouillard toute la journée en centre-ville. Si ?!

De plus, rien n'est fait pour donner de la vie au jeu : en dehors de la grisaille, vous ne verrez jamais les clients que vous amènerez à destination ; tout ce que vous verrez, ce sont des flèches vertes vous indiquant ou passer exactement pour récupérer l'objet de votre course et le lieu exact ou passer pour les déposer. Personne dans les rues, personne à prendre, et dire que le jeu dont il s'inspire, Crazy Taxi, le faisait extrêmement bien sept ans plus tôt. D'ailleurs, tant qu'on est dans les flèches vertes, une flèche vous aidera à trouver votre destination, une sorte de GPS pour éviter d'avoir à trop regarder le plan de la ville. C'est bien utile, mais si seulement les développeurs avaient testé leur jeu, ils auraient remarqué qu'elle est en plein dans notre champ de vision, à peu près là où les autres véhicules apparaissent sur la route, et s'arrête à deux-trois mètres devant notre capot. Donc les chocs frontaux vont pleuvoir !

Ajoutez à cela de nombreux bugs de collision (on traverse une partie des voitures assez souvent), des murs invisibles à certains endroits qui nous empêchent de couper la route entre les bâtiments (pas partout non plus) et un horrible biper qui nous donner quelques informations pour le didacticiel et qui devrait être transparent, mais qui est plus opaque qu'on ne le croit, et nous cache une bonne partie de l'écran. Alors si on fait le combo avec la flèche, voir avec le classement, on ne voit plus rien devant soi pendant quelques secondes, histoire de faire un tête à queue qui ne ressemble à rien en plein milieu d'une route où les gens ne roulent pas dans le même sens que nous.

 

Que dire des musiques ? Tout simplement : coupez le son de votre télévision ! Le jeu dispose de quatre ou cinq boucles de musiques aux styles différents, mais tout en restant dans le soporifique énervant. Dès que vous aurez fait deux fois le tour de toutes les musiques (environ vingt minutes de jeu), vous couperez le son en soufflant un bon coup, juste parce que vous avez résisté à une playlist pire que celles qu'on pourrait faire avec des musiques d'ascenseur. Et puis ce ne sont pas les quelques bruitages, comme les bruits de collision (qui s'activeront souvent, comme par hasard) ou les bruits de moteur (qui vous donnent l'impression de conduire une Peugeot 104 en fin de vie avec plus de 700000km au compteur), qui vous donneront envie de garder un peu de l'ambiance sonore de ce jeu.

L'objectif dans LCC est assez simple : avec votre taxi, vous devez ramassez des gens qui veulent se déplacer et devez les amener à destination pour toucher votre argent et avoir une évaluation positive, afin de devenir le meilleur chauffeur de taxi de la ville. Rien de bien compliquer à comprendre donc. Sauf que ça manque de profondeur. Étant donné qu'on ne voit pas les personnes que l'on doit conduire, et que les lieux n'ont aucune âme (on ne sait pas si on doit les amener au parc, au London Bridge, au musée... ne serait-ce par une petite fenêtre), on ne peut s'immerger dans ce jeu et dans son objectif entièrement.

Surtout que pour s'y engager, il faut du courage. Pour progresser, aller plus vite d'un point à un autre et ainsi enchaîner les missions réussies (et les gros pourliches), on peut aller dans des garages, symbolisés par deux clés anglaises (c'est pas mal pour un jeu se déroulant dans cette zone) pour upgrader son véhicule avec l'argent amassé, voir même acheter une voiture plus puissante. Sauf que durant le petit didacticiel proposé au début du jeu, on vous dit clairement que ces garages ne sont pas indiqués sur la carte et que vous devrez les trouver vous même. Sauf que le fameux symbole dont je vous parlais il y a peu est à peine visible avec son bleu très clair et son affichage tardif, ce sera surtout sur un coup de bol que vous le trouverez.

 

Parlons d'un point important de ce jeu, la prise en main. L'accélération se fait à l'ancienne, avec le bouton X, le freinage avec carré, Select pour revenir sur vos roues si vous vous êtes retournés, et bien entendu, le stick pour se diriger. Les gâchettes servent également : L1 permet d'afficher votre classement, L2 permet d'afficher votre pager pour voir les messages qu'on vous enverra (notamment au début du jeu) et R2 permet de voir la carte, en mettant le jeu en pause durant votre visionnage. Et surtout, une chose : n'oubliez pas qu'il ne faut surtout pas appuyer sur les gâchettes de gauche pendant que vous conduisez (surtout si vous êtes en course), car les encoches ouvertes vous boucheront la vue à près de 80% pendant plusieurs secondes si vous les ouvrez ensemble, le temps de se prendre plusieurs voitures et de faire un sale tête à queue.

En plus de ça, la conduite est juste exécrable : en plus d'avoir un vieux taco lent comme une voiture des années 60, qui donne l'impression d'aller plus vite en marche arrière à la Big Rigs Racing, cette dernière donne l'impression d'avoir des cardans à changer car elle tourne et réagit très mal. De plus, les développeurs ont trouvé l'idée sympa de gérer la hauteur des trottoirs, histoire de donner un peu de réalisme à votre conduite. Sauf qu'ici, on n'est pas dans Gran Turismo, et on ne demande pas tant de réalisme, surtout quand on sait que la voiture est assez basse et qu'elle n'a pas de roues de 4x4 montées à l'avant. Du coup, lorsqu'on a l'idée de doubler en montant sur le trottoir pour éviter un peu de circulation, on revient vers la route, et il faut clairement forcer si on ne prend pas le béton de face pour passer au dessus sans perdre trop de vitesse (et sans se prendre un bus rouge).

Et peut-on oublier le passage obligatoire, presque au millimètre près, sur la flèche d'arrivée pour être sûr que la mission soit validée ? Non, car au début du jeu, lorsque vous êtes encore en période de rodage sur le titre, vous perdrez quelques courses à cause de ce petit défaut énervant. Et pour rester dans les courses à accomplir, vous verrez que certaines missions auront un temps assez juste pour arriver à destination, et d'autres où il suffit simplement d'aller au bout de l'avenue, auront le droit à un traitement de faveur avec plus de deux minutes pour accomplir votre trajet. Mais vu que la prime se fait sur les pourboires laissés à la suite de votre rapidité, faire des détours pour faire tourner le compteur comme les vrais taxis ne vous apportera rien...

Pour finir, la carte étant assez basique dans sa création, il y a assez peu de petites rues pour gagner du temps ou se perdre, ce qui est bien dommage car ça ne permet pas de gagner du temps donc, et de chercher ses passages pour optimiser ses trajets, et ainsi avoir un peu plus d'intérêt dans ce titre qui en manque cruellement.

En sachant que votre Rating n'augmente que de un à chaque fois que vous réussissez à amener votre client à destination, et ce, même s'il y a deux destinations lors de la même course. Vous partez de zéro et devez dépasser les 99, il y aura donc un paquet de courses à faire avant d'espérer obtenir le titre de maître des rues de la ville, surtout si vous n'apportez pas vos clients en temps et en heure de temps en temps. Enfin, au bout d'un moment, vous ne pourrez plus vous rater, car les courses ne sont pas renouvelées, vous ferez toujours les mêmes du même point de départ au même point d'arriver. Et oui, rasoir jusqu'au bout LCC !

 

Le jeu n'est pas spécialement dur si on exclut les quelques bugs qui peuvent venir vous polluer la vie, les chocs récurrents avec les autres voitures ou les hitbox des flèches d'arrivée. Vu qu'il n'y a pas de timer une fois les courses terminées (quand vous vous baladez à la recherche d'une mission) et qu'il n'y a pas d'élimination, je me demande comment on ne peut pas terminer ce jeu ou faire un game over, sauf si on éteint la console (qui est le plus facile à faire avec ce jeu).

 

Enfin, petit truc à remarquer si vous osez tester le jeu : les voitures gérées par l'ordinateur, que vous croisez sur votre route, roulent bien entendu. Mais si vous patientez quelques secondes sur le côté pour ne pas gêner la circulation, vous verrez que plus rien ne bougera... Bizarre non ? Les automobilistes auraient-ils une mémoire de poisson rouge pour ne plus savoir où ils doivent se rendre ?!

Verdict : injouable, moche, sans intérêt : peut-on vraiment encore dire que London Cab Challenge est un jeu après tout ce que je viens de citer ?

bigvilo

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