Éditeur: Mystique

Année: 1982

Support: Atari VCS 2600

L'Atari 2600 a une place importante dans l'histoire du jeu vidéo: elle fait partie de ces premières consoles 8-bits qui firent entrer assez massivement le JV dans les chaumières occidentales, avec des cartouches de jeux interchangeables et une recherche de canal pas toujours parfaite. Mais cette console laisse aussi un arrière-goût amer aux joueurs, notamment à cause d'un hardware extrêmement en retard par rapport aux micro-ordinateurs, consoles rivales (comme l'Intellivision ou la Colecovision) mais aussi par rapport aux bornes d'arcade; elle a aussi participé au crash du jeu vidéo de 1983 (qui profitera aux japonais), à cause des ses jeux aux graphismes grossiers, à l'intérêt limité, au gameplay plus que douteux et au nombre d'unités bien supérieur à la demande (vous devez tous connaître l'histoire du jeu «ET» via le JdG, avec les cartouches enterrées dans le désert). Cependant, certains gardent quelques bons souvenirs d'une des consoles à la plus longue durée de vie de l'histoire (la production de consoles a commencé en 1977 et s'est arrêtée en 1991, soit 14 ans pour un système désuet, c'est pas mal).


Mais l'Atari 2600 a aussi accueilli des jeux qui ont fait scandale à leur époque, et qui aujourd'hui passeraient presque pour monnaie courante sur les consoles actuelles, notamment à cause de la boite de production Mystique, avec ses jeux érotiques assez évocateurs et à l'intérêt proche du néant. Nous allons justement en voir un avec Beat'em & Eat'em.

Pour faire court, enfin du moins pour faire long, Beat'em & Eat'em est une sorte de jeu sorti en 1982 sur A2600 par la controversée société Mystique. Vous prenez le contrôle d'une ou deux jeunes vraies blondes (si, ça se voit!) qui attendent nues la bouche ouverte en bas d'un immeuble. Pourquoi me direz vous? Pour attraper au vol les salves de semences envoyées par un jeune homme blond lui aussi assez bien membré à ce qu'on peut observer. Pour avoir accès aux salves suivantes, il faut attraper chaque goutte qui tombe. Voilà, c'est tout, vous pouvez rentrer chez vous.

Avec ce petit résumé, vous aurez compris de quoi il ressort chez les développeurs aux mœurs douteux de Mystique. Et dites vous que ce n'est pas le pire jeu qu'ils aient sorti, mais concentrons nous sur le nôtre. Le genre du jeu? Euh... Une simulation de tir? Je ne pense pas. Un porno pixélisé? Pas vraiment. On ne peut pas vraiment mettre le jeu dans tel ou tel catégorie, il s'agit véritablement d'un OVNI qu'on ne peut et qu'on ne veut pas mettre dans un genre vidéoludique, par respect pour les jeux que l'on peut classer dedans.

Graphiquement, le jeu est assez arriéré pour aujourd'hui, et pour l'époque on trouvait bien mieux sur d'autres supports (par exemple, Les Schtroumpfs sur Colecovision), mais pour un système de jeu aussi basique, c'est largement suffisant. On voit l'immeuble d'un seul étage, les blondes, le blond et son membre, l'essentiel du jeu. Et pour les couleurs? Bah un gosse de 11 ans avec Paint aurait fait pareil. Vous disposez de quatre essais symbolisés par les carrés couleur crème en bas à gauche de votre écran, et vous en gagnerez un de plus tous les 69 points...

On sait tous que l'Atari 2600 ne possède pas le meilleur des chipsets son, et quand on en plus il n'est pas vraiment exploité, ça donne un résultat pittoresque: une petite boucle d'introduction de partie qui vous fera étrangement penser à celle de Pac-Man sur le même support, les fameux "bips" caractéristiques des jeux de console pour l'absorption de semence et la petite musique "Demain, on rase gratis" quand une salve est finie (avec léchage de lèvres pour ces demoiselles). Bref, c'est minimaliste, mais on en attendait pas mieux (heureusement).

Pour ce qui est du gameplay, c'est comme tout le reste concernant le jeu, à savoir ultra-minimaliste: vous vous déplacez avec le stick-flèche de la manette, vous appuyez sur le bouton lorsque vous êtes bien placé pour vous prendre une nouvelle salve de jus dans la gueule, et c'est tout. Ne cherchez pas plus, c'est réellement tout. D'ailleurs, la vitesse de déplacement de votre manette étant assez limité, vous vous rendrez compte qu'il faudra faire preuve de dextérité, de réflexe et de chance si vous voulez aller loin dans le scoring (car c'est à peu près le seul intérêt du jeu, marquer des points).

La durée de vie du jeu est assez courte pour le joueur lambda et pour le joueur aguerri, seul le joueur un peu obsédé, pré-pubaire et en mal de scoring essayera d'aller le plus loin possible. Il essayera au moins d'aller jusqu'à 69 points, pour voir ce que ça fait. Les autres arrêteront après avoir essayé vite fait le jeu, et je les comprends.

Verdict: si vous avez rien à faire ces dix prochaines semaines et si vous vous ennuyez comme un rat depuis les dix précédentes, restez dans cette condition et n'essayez pas Beat'em & Eat'em.

bigvilo

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Emulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/atari_2600/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/atari_2600/Beat%2520%2527Em%2520and%2520Eat%2520%2527Em/

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