Éditeur: Konami

Année: 1997

Support: SEGA Saturn

[LOOSE TEST] Crypt Killer

Comme vous le savez, ce n'est pas parce que je suis fan de SEGA que je vais crier à tout va que tous les jeux sortis sur les supports de la marque sont des chefs d’œuvre; il m'arrive même de ne pas vraiment apprécier des supports de la marque au hérisson bleu, comme la 32X ou la Saturn. Justement, parlons de la 32 bits de Sega... la vraie, pas un hardware pour une magnifique console 16 bits. Je ne porte pas vraiment la Saturn dans mon cœur de joueur, même si j'avoue qu'il y a eu d'excellents titres sur ce support (les Panzer Dragoon, Guardians Heroes, Mr Bones...), mais je n'y vois qu'une console qui n'a pas su s'imposer face à une Nintendo 64 ou une Playstation et donc les jeux multi-supports sont un cran en dessous des versions des consoles concurrentes. Après, libre à chacun de penser ce qu'il veut de telle ou telle console.


Pour en revenir un peu au sujet de base, à savoir les tests de jeux, je vous propose donc de nous pencher sur un jeu sorti en 1997 sur la Saturn.

Crypt Killer est un rail shooter à la House of the Dead ou Time Crisis pour les adeptes de l'arcade. Le but du jeu? Dézinguer tout ce qui passe devant vous en essayant de ne pas vous faire toucher. Mais dézinguer quoi? Et bah dans Crypt Killer, à défaut de zombies ou de commandos, se seront des créatures mutantes, des squelettes, momies ou encore des... poissons que vous devrez tenter de cribler de plomb. Pourquoi? Bonne question, et à vraie dire, je ne pense pas qu'on se la posera une fois de plus.

Scénario minimaliste pour fun immédiat (sur le papier). Le jeu peut se jouer à la manette ou au flingue Saturn selon vos goûts et vos moyens. Bien entendu, dans ces deux cas, la prise en main est différente; pour ce test, faute de moyen, ce sera un test avec la manette (n'est pas Crésus qui veut). Vous avez au maximum trois crédits, qui correspondent à trois cœurs, pour tenter de finir les 6 niveaux que comporte le jeu, décomposés en trois sous-niveaux et un duel face à un boss.

Bon, comme souvent, la première chose qu'on voit dans un jeu, ce sont ses graphismes. Et là... Bah pour faire simple, pour de la 32 bits, c'est moche. Très moche. Pixellisation à tout va, décors découpés à la hache dans du papier mâché, ennemis découpés dans des feuilles de papier car plus fins qu'un molécule d'eau, couleurs criardes... bref, tout ce qu'il faut pour faire un mauvais jeu dans les règles de l'art. Les différentes parties du jeu (découpées en 6 niveaux) ont chacun leur univers, comme une forêt, une pyramide égyptienne, une clairière, des catacombes... Bref, des trucs pas très rassurants, encore moins quand on les voit dans le jeu. Pour détailler un petit peu, dites vous que les décors sont ultra clichés tout en étant pauvre esthétiquement, presque autant pixelisé qu'un jeu sur Atari 5200 (et je suis méchant envers la console américaine) et les ennemis à battre sont juste monstrueux dans le mauvais sens du terme, car moche et également pixelisés comme pas possible. Pour vous donner un ordre d'idée quand ils apparaissent juste devant vous à l'écran, c'est un peu comme si vous mettiez un jeu de Gameboy Color sur votre écran de salon HD 128cm en plein écran... Oui, ça fait mal à la rétine.

Le niveau sonore du jeu est plus que moyen, avec quelques voix humaines acceptables en version anglaise, mais pour ce qui est des musiques, on touche réellement le fond. La plupart du temps, elles ne reflètent en aucun cas une atmosphère douteuse là où il faut, plus souvent on a l'impression d'écouter une sorte de musique d’ascenseur un peu plus speed que ce que l'on pourrait entendre dans cet endroit confiné. Le seul truc qui peut laisser paraître que l'on va avoir une vision d'horreur et affronter des créatures sorties de l'au-delà, c'est cette espèce de court passage en début de niveau lorsque le chauve vient vous donner des indications que vous passerez à chaque fois car il est un peu rasoir celui-là. Bref, ça ne dure pas plus d'une seconde, bonjour l'angoisse proposée... Enfin, niveau angoisse, vous serez servis avec les bruitages qui sont absolument infâmes et irréalistes. On est sensé être devant un rail shooter où l'on neutralise des créatures bizarres, pas un jeu d'action à la troisième personne aux commandes d'une Totally Spies qui utilise ses gadgets sur un homme de main aussi épais que mon auriculaire! Les bruits de tirs ressemblent au bruit d'un pétard mouillé et les cris ennemis font plutôt penser à quelques bruits bizarres que peut lâcher un gosse de 5 ans en bas de votre rue. Pas de quoi ébranler les fondations de la concurrence (si on peut l'appeler concurrence, Time Crisis et House of the Dead ne sont pas dans la même catégorie!).

 

Pour ce qui est de la durée de vie, vu la difficulté du titre, vous allez devoir recommencer et encore recommencer afin d'arriver au bout des 6 niveaux séparés en trois parties, même en mode Facile. Le jeu est assez compliqué, notamment parce les ennemis apparaissent rapidement et vous attaquent avec furtivité, au point que vous vous demanderez comment cette bandelette vous est arrivée dans la figure. Quoi? On me dit que c'est à cause des couleurs ternes du jeu sur certains niveaux, qui font que certains éléments se confondent avec le décor... En tout cas, il vous faudra faire preuve de réflexe, d'observation et d'un brin de réussite pour finir le jeu, même si une fois que vous avez bien pris le coup de main, il sera accessible. Et si vous voulez faire du score, préparez vous un thermos de café, buvez-le, et refaites vous un autre thermos pour un marathon avant de pouvoir exploiter tous les points possibles sur Crypt Killer. Mais est-ce que certains ont déjà tenté de relever ce défi? C'est une question à laquelle je ne saurais vous répondre...

Verdict: Crypt Killer, un titre effrayant... Uniquement au sens figuré du terme!



bigvilo

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