Éditeur: 3DO Company

Année: 2000

Support: Gameboy Color



Les tanks sont de fameux engins de guerre permettant d'avancer sans trop se soucier de l'état du sol ni des obstacles qui nous font face sur le chemin que l'on empreinte pour aller d'un point A à un point B. Certains leurs vouent un culte, au point d'avoir des modèles réduits de la plupart de ces blindés chez eux.

Je me demande si on peut classer les développeurs de Lucky Chicken Game dans cette catégorie. Pourquoi? Vous comprendrez peut-être pourquoi après avoir vu le massacre qu'ils ont fait avec Battle Tanx, édité par 3DO Company.



Dans Battle Tanx, vous commencez dans une Californie post-apocalyptique contaminée par un virus et vous partez à la recherche de l'amour perdu de Griffin, chef d'une équipe de blindés armés: Madison. Pour la retrouver, vous allez devoir partir dans les différentes grandes villes des États Unis (Los Angeles, San Francisco, New York, Washington...) afin de battre les autres gangs de chars blindés qui vous empêcheront de découvrir où se trouve votre bien aimé. Me demandez pas pourquoi il faut battre toutes les bandes, il y a déjà une bribe de scénario et c'est déjà pas mal.

Vous l'aurez peut-être compris, il s'agit donc d'un jeu d'action/shoot'em up en vue à la troisième personne de trois quart, où vous devrez parcourir des quartiers pour mener à bien divers objectifs(un par niveau), comme détruire tous les ennemis présents dans la zone, ramasser des pièces (très utiles pour retrouver une petite copine), atteindre la sortie du niveau et j'en passe. Et peut-être que vous pourrez retrouver votre bien aimée.


Dans son univers urbain vide, montrant un côté vide mais lisse plus qu'apocalyptique, Battle Tanx va vous faire voir du pays... sur le papier. A part quelques clichés de villes, comme le pont ou le tramway de San Francisco ou la Maison Blanche de Washington, et du swap color, vous n'aurez pas l'impression de sortir de la ville de départ. Les décors sont en partie destructibles à l'aide votre lance-missile, notamment pour donner accès à divers items et chemins cachés. Vous pourrez également avancer tranquillement lorsque vous aurez un feu, un arbre ou une voiture garée en plein milieu de la rue, ce sera détruit. C'est une bonne idée, mais pourquoi ne pas avoir donné accès à la destruction de tous les bâtiments, si notre char est si puissant que ça?!

Les graphismes sont assez limités, il faut dire qu'on est devant une console portable 8-bits. Ça reste lisible et détaillé, on n'est pas en face de simples carrés en une couleur en guise de bâtiments. Ce n'est pas du grand art, mais ça va. Pour limiter l'utilisation de la mémoire de la carte, il y a beaucoup de swap color (changement de couleurs pour les sprites) pour que les villes changent légèrement; les tanks sont différents, aussi bien ceux des ennemis que les vôtres (au nombre de trois). Ou presque: quand vous faites une mission avec le tank bleu-gris à lance-missile simple, vos ennemis mobiles (les chars, pas les tourelles) seront des tanks à deux lance-missile vert, et quand vous utilisez le tank vert à deux lance-missile, vous ennemis seront les tanks bleu-gris à lance-missile simple! Et ça marche aussi avec le tank rose... A croire que vous vous battez contre votre propre camp!


L'ambiance sonore laisse refléter sans nul doute une partie du vide sidéral présent en ville: les musiques sont moches, pas vraiment en rapport avec l'univers. On a plutôt l'impression d'être dans un jeu du genre petites voitures qui font la course ou qui vont sauver des innocents (comme dans Emergency Patrol par exemple, ça collerait parfaitement). Bref, si vous voulez vous immerger dans ce monde, coupez le son et mettez vous plutôt la BO d'un film du genre, genre Terminator 2 (quoi c'est pas vraiment la même atmosphère?).

Le rythme du jeu est à l'image de la vitesse d'un char, assez lent. Heureusement que les niveaux sont assez petits et qu'il y a des ennemis assez fréquemment, sinon on s'ennuierait ferme. Mais bizarrement, notre bestiau est assez rapide et agile pour un tel poids et gabarit: marche arrière (si si!) aussi rapide qu'une marche avant, rotation rapide... On n'est clairement pas dans les simulations qui sortaient sur ordi dans la première partie des années 90! Ici, on frôle le ridicule tellement c'est impossible...


Le jeu se révèle assez facile, notamment parce que vous trouverez des renforts de blindage assez fréquemment (un bonus à chaque ennemi détruit, croix rouge assez présentes), parce que vous ennemi sont un peu léthargiques et des tirs spéciaux un peu partout (qui ne peuvent être cumulés en nombre ou en genre). Et étrangement, les tirs spéciaux sont moins intéressants que le tir standard, plus puissant mais ne pouvant pas rebondir sur les murs (inutile) ni se diriger directement sur l'ennemi (trop lent et pas très utile vu le champ de vision). Pour en revenir à la difficulté et à la durée de vie, vous devrez traverser 3-4 niveaux dans chaque ville, mais ces niveaux durent moins de 5 minutes à chaque fois, même quand on ne connaît pas le chemin. Les hardcores gamers crieront au scandale, les plus jeunes apprécieront.


Verdict: Battle Tanx partait avec de bonnes intentions, malheureusement gâchées, sans doute par le virus qui a ravagé les États-Unis dans le jeu.


bigvilo



Retrouvez l'émulateur et la rom du jeu sur GameBoy Color chez notre partenaire www.gametronik.com

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/game_boy/Battle%2520Tanx/

jeux collector retrogaming collection jeu jeux video collectionneur musée sega nintendo sony atari microsoft lenny shintracteur vaergas collector import Sony Playstation 3 (PS3), Playstation 2 (PS2), PSP, PSone - Nintendo Wii / Revolution, DS Lite, DS, Gamecube, Nintendo 64, Game Boy Advance SP, GBA, Gameboy, SNES Microsoft Xbox, Xbox 360 (X360), Windows Vista, Windows XP - Sega Dreamcast, Saturn, Master System, Game Gear - N-Gage QD, Neo Geo, GP32, GP2X, Gizmondo, Atari, Amiga, Amstrad