Éditeur : Atari

Année : 1999

Support : Dreamcast


Les joies des premières heures de l'arcade : des salles enfumées et mal famées, des bornes dans les bars à côté du juke-box remplis de 45 tours qui n'ont pas été mis à jour depuis la mort de Cloclo et des genres de jeu qui s'inventent presque à chaque jeu qui sortent. C'est à la fin des années 70 – début des années 80 que sortent un paquet de perles devenues aujourd'hui cultes comme Space Invaders, Pac-Man, Pong, Breakout... Des titres qui parlent à tout le monde, et qui ont traversé les années et les décennies, et ressortent même sur des supports d'actualité, comme les smartphones, se donnant ainsi une seconde vie.

L'histoire de ce soir dans La Quatrième Dimension est quelque peu unique et réclame une introduction d'un autre ordre. Non, vous n'êtes pas dans les Studios de Disneyland Paris, mais bien sur JCF pour un nouveau loose test. Le test de ce soir est issu d'un jeu qui porte le nom d'un grand classique arcade du début des années 80, mais qui est sorti bien des années après, en 1999, sur la Dame Blanche de Sega, la Dreamcast. Elle est toujours en état de marche et elle vous attend, car dans l'épisode de ce soir, ce sera Centipede la vedette.


Centipede sur Dreamcast est un jeu d'action – shoot'em up sorti en 1999. Dans ce jeu qui s'inspire du titre arcade d'Atari, vous partez dans la région de Weedom, où plusieurs villages sont victimes d'une ancienne prophétie qui annonce leur destruction imminente par de grands insectes orchestrés par la reine Pede. Le joueur devra contrecarrer ces attaques en incarnant Wally qui a été choisi pour piloter le Shooter qui est le seul engin capable d'endiguer l'envahissement.


J'adore la Dreamcast, ses graphismes me rappellent l'époque des dernières grandes heures de l'arcade, avec de la 3D coloré et punchy et des lignes qui commencent à s'affiner. Sauf que je suis également réaliste : sur les titres qui sortent également sur d'autres supports, notamment moins puissants, la console n'est pas du tout exploité à son juste potentiel. Et c'est le cas avec ce Centipede : la distance d'affichage et l'absence d'aliasing nous rappellent que nous sommes bien sur la console de Sega, mais le reste nous donne l'impression d'être sur Playstation. Des couleurs ternes et sombres, des décors coupés à la hache, pas mal d'éléments aux courbes incertaines... On avait ça sur la 32-bit de Sony notamment sur les jeux de plate-forme. D'autant que tout est assez simpliste graphiquement dans le jeu, il n'y a pas d'effets surprenants et complexes, on est plus sur un jeu tout azimut, et c'est peut-être ça le souci. A noter quelques cinématiques 3D dans la pure tradition de ce que l'on pouvait trouver à l'époque : flashy, limite épileptique, et qui nous faisait miroiter des graphismes bien au dessus de ce que pouvait faire les consoles de l'époque. Et si vous voulez tester le mode originel, il est dispo avec des couleurs dignes d'un ordinateur ayant un écran EGA, oui, ça fait bizarre sur une 128bit branchée en VGA !

 

Si vous n'aimez pas la techno rythmée et répétitive avec de grosses basses comme on pouvait le faire à la fin des années 90, désactivez vite le son de votre téléviseur, vous ne trouverez que ça tout au long du jeu ! Lors des premières notes des musiques, vous vous direz "ah ouais, ça bouge ! On est en plein dans les 90's !" Sauf qu'après vous être tapé toutes les boucles de musiques techno faisant penser à la bande-originale d'une série allemande bas de gamme de 1997, vous ne les verrez plus du même œil. Si en plus en compte le bruitage du tir, que vous allez bien entendu entendre tout le temps, quelques haut-le-cœur commenceront à se faire sentir. Juste à noter quelques petits bruitages old school qui peuvent apparaître ça et là pendant la partie, et les sons originaux du jeu d'arcade si vous jouez en Classic.


Adaptation d'un jeu d'arcade à l'origine (pas la version de 1998, mais la version originale), Centipede se doit de garder une prise en main simple et rapide pour que les sensations reviennent immédiatement. Techniquement, on peut terminer le jeu en utilisant uniquement le joystick pour se déplacer (on tourne également avec vu qu'il n'y a pas de second stick pour tourner le vaisseau) et A pour tirer. Mais on peut également sauter avec Y (ça peut être pas mal pour chopper pour quelques bonus et revenir dans la partie après être tombé dans un trou) et tirer avec des missiles ramassés avec B, voir les changer si on en a plusieurs avec X. Mais c'est clairement secondaire dans ce jeu. Pour la partie Classic, il suffit d'utiliser l'analogique ou la croix directionnelle ainsi que A, et c'est partie pour des sensations presque comme dans le temps !

Pour ce qui est des mécaniques, nos tirs peuvent détruire les parties des mille-pattes en un coup, mais il en faudra plusieurs pour détruire les champignons qui apparaissent, bref, rien d'inconnu là dedans. Il en est de même pour les petits ennemis qui peuvent vous embêter, un tir suffit. Attention toutefois, à chaque fois qu'on se fait toucher physiquement une fois, on perd une vie. Alors après quelques parties, on arrive à éviter les ennemis qui se baladent, car lors des premières parties, on perd souvent bêtement des vies en cherchant à tourner puis à se déplacer, le vaisseau tournant très lentement et ne permettant pas d'avoir des mouvements totalement fluides.

 

Pour ce qui est de l'histoire, un mage arrive chez vous et réveille en pleine nuit le jeune Wally pour lui dire d'aller conduire le Shooter un vaisseau capable d'éliminer les mille-pattes géants qui ont envahis la région de Weedom à cause d'une prophétie orchestrée par la reine Pede. Et tout en endiguant cette invasion avec son vaisseau, il faut également sauver des habitants qui se baladent dans le coin, et sauver leur maison. De biens beaux objectifs, qui justifient à eux seuls de prendre les armes.


Le jeu dispose de trois modes de difficulté, que ce soit pour le mode mis au goût du jour ou pour le mode arcade d'origine. Le mode Normal propose déjà un challenge sympathique, avec ses trois vies de base (on peut en gagner en fonction des points qu'on fait dans les niveaux) qui ne se renouvellent pas d'un niveau à l'autre. Bon, il est possible de le faire en sortant de la partie et la rechargeant. Le jeu propose du challenge, mais reste accessible pour un joueur classique ; les adeptes de challenge opteront pour les modes Hard des deux styles de jeu, qui demanderont de recommencer très régulièrement les niveaux avant de les passer, encore plus que dans les autres modes de difficulté.

 

Cinq niveaux pour le jeu en version 3D, c'est assez peu, surtout qu'avec un peu d'entraînement, chaque niveau se finit en environ 5 à 10 minutes. Mais il y a un certain challenge dans chaque niveau, du fait d'une difficulté proposant du défi, donc on ne finira sans doute pas le jeu en moins d'une heure. Et pour ceux qui n'en ont pas eu assez, les deux modes de jeu sont disponibles en mode deux joueurs, mais peu de personnes seront tentées d'aller sauver des petits êtres dans un vaisseau qui met autant de temps à tourner qu'un tank et possédant un gameplay très limité et un aspect visuel vide et mal travaillé.


Verdict : malgré un bon potentiel, Centipede n'arrive pas à se hisser dans le haut du tableau des shoots 3D de la génération. Trop moyen et limité, cette version du célèbre jeu d'arcade restera au niveau des mille-pattes que l'on connaît.


bigvilo

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