Éditeur : Bandai

Année : 1994

Support : Super Famicom



Bandai dans les années 90, c'est quoi pour nous, petits français ? Dragon Ball en effet. Mais également Sailor Moon, Power Rangers, les Tamagotchi, les Hyper Yo-Yo et également pleins de mangas et animés dont j'ai oublié le nom (vous fulminerez dans votre tête à ce moment là et me ferez une liste en commentaire, je le sais). Bref, pour tous jeunes, c'est synonyme de qualité et d'amusement, et bordel, c'est génial ! La production de divertissement pour la jeunesse du monde entier (car les japonais peuvent en profiter bien plus que nous, il y a eu beaucoup de licences et de produits dérivées qui ne sont pas arrivés jusqu'à l'Occident) est énorme et les parents ont du mal à suivre la cadence élevée de la firme.

 

Mais il n'y a pas eu que des réussites du côté de chez Bandai : il y a eu le partenariat avec Apple pour sortir la P!ppin, la Playdia, un paquet de jeux 8 et 16-bit sur des séries animés sortis en Occident... Et c'est d'un de ces jeux là que nous allons parler aujourd'hui. Non, ce ne sera pas Les Chevaliers du Zodiaque ou Dragon Ball sur NES, mais un jeu sorti sur la petite sœur de la console, la Super Famicom, sur une licence un peu moins connue du grand public européen, Bastard !!, avec le jeu Bastard !! Ankoku no Hakaishin.


Bastard !! Ankoku no Hakaishin, ou Dieu de la Destruction comme vous pouvez le voir sur le superbe screen de la version traduite que j'ai utilisé pour ce test, est un jeu de combat sorti en 1994 sur Super Famicom par Cobra Team et Bandai. Dans ce jeu utilisant le mode 7 à foison, reprenant l'univers de l'animé Bastard (vous vous en êtes doutés), on incarne le mégalo Dark Schneider, qui a réussi à revenir à la vie quinze années après avoir été détruit par le biais de Yoko, et va partir à travers le monde pour rechercher Kall-Su, son ancien lieutenant l'ayant trahi, et aider le royaume de Meta-Licana.


Cette adaptation de Bastard sur SFC est le cul entre deux chaises : d'un côté, des custscenes expliquant l'histoire d'excellente qualité, mettant bien en avant la puissance de la console par le nombre de pixels affichés à l'écran et des détails assez fins, et de l'autre du mode 7 à en dégueuler, pas toujours esthétique et rendant les combats par moment assez incompréhensibles, à la limite de la migraine, pire qu'un Street Racer si on veut enchaîner les passages au premier ou au second plan pour prendre son adversaire par surprise ou au corps-à-corps. Ca en dessert également les décors, qui font penser aux arrières plans des phases de combat d'un JRPG d'époque et sont pas trop mauvais (avec des couleurs assez sombres au passage). Les effets visuels... J'ai presque plus envie d'y penser tellement ce mode mode 7 est ultra présent quand les combattants bougent, ce qui fait bouger toute la zone de combat dans tous les sens. Pour les effets de combats, étant donné que ce sont des combats à distance avec de la magie (enfin, une magie par combattant), c'est assez simple et peu diversifié.

 

Les musiques du jeu sont assez punchy et donne bien le ton pour les combats et le scénario, emprunt de vengeance et de violence. Même les musiques un peu plus calmes lors des phases d'histoire sont plutôt bonnes et permettent de rester dans l'ambiance et le rythme du jeu. Pour ce qui est des différents bruitages, qui se résument bien souvent aux gémissements des personnages quand ils essuient une attaque magique, c'est plus convenu, plus simple, et même si on pourrait croire à des bruits en digits, c n'est pas non plus ça qui mettra le côté sonore de la console en avant.


Plutôt déçu par les éléments de gameplay proposés par Bastard pour se battre : je n'ai dénombré que trois attaques différentes dans le jeu, les boules de feu, une attaque au corps-à-corps et une super attaque. Les coups simples, les boules de feu magiques, peuvent se faire avec un des quatre boutons de façade de la manette, avec comme spécificité que selon le bouton que vous utilisez, votre attaque se dirigera dans cette direction là à l'écran. Pour faire plus clair, B lancera votre attaque en direction de la votre adversaire mais elle piquera vers le bas quand elle arrivera à son niveau, avec A elle partira vers la droite, avec X vers la gauche et avec Y vers le haut. Cela permet d'anticiper les déplacements de l'ennemi et de la toucher ainsi. Sachez que, si cette manière d'envoyer des attaques est faite ainsi, c'est parce que les deux combattants ne seront jamais sur le même plan, il y en aura toujours un qui sera plus au fond de l'écran que l'autre, et qu'on peut faire ce changement à tout moment avec la gâchette R. Et je ne vous parle pas du nombre d'attaques dans le vent que vous ferez... Prenez une manette à laquelle vous ne tenez pas trop pour jouer à ce jeu !

Pour les deux autres attaques, à savoir le corps-à-corps et les super attaques, pour la première elle se fait en changeant de plan en passant à l'endroit précis où se trouve l'autre combattant, et pour la seconde... je cherche encore ! A noter que vous pouvez également léviter sur votre plan (sauf pour Gara, histoire de coller à l'histoire), pour faire des esquives mais également pour optimiser les déplacements de vos attaques, afin qu'elles soient plus rapidement sur votre ennemi si lui aussi lévite et qu'elles n'aient pas à suivre une trajectoire plus longue.

 

En ce qui concerne l'histoire, connaissant très très peu le manga, il se peut que je fasse quelques fautes dans ce que je vais écrire.

De ce que j'ai compris, Dark Schneider, le héros qu'on incarne dans le mode histoire, est un magicien légendaire décédé quinze ans avant le début de l'histoire alors qu'il essayait de conquérir le monde avec ses troupes, revient à la vie par l'invocation de Yoko, la fille du grand mage du royaume Meta-Licana, qui l'emprisonne dans le corps de Lucié, un adolescent de 14 ans. DS, légèrement contrôlé par Yoko, va devoir sauver le royaume attaqué par Kal Su, ancien lieutenant de notre héros, qui veut ressusciter Anthrax, le Dieu de la destruction qui a anéanti la civilisation moderne en 2008...

Le jeu reprend l'arc narratif du manga jusqu'à la chute de Kal Su, et propose une certaine profondeur, celle d'un scénario maîtrisé et qui n'est pas dénaturé pour coller avec quelques scènes que les développeurs ont pris la liberté de rajouter à leur jeu, les fans peuvent être tranquille à ce niveau là.


Sans être insurmontable, Bastard n'est pas un jeu difficile, sans être très facile non plus. Pas de défense, tout doit se faire sur l'anticipation et l'esquive pour ne pas perdre de vie à la suite des attaques lancées par l'adversaire. Mais le souci de difficulté vient du peu de variété dans les attaques, la précision souvent chirurgicale de l'ennemi si on n'est pas constamment en mouvement, et le peu de puissance des attaques par rapport à la barre de vie dont les combattants disposent. Heureusement (ou malheureusement), les affrontements ne sont pas limités dans le temps, sinon le timer aurait bien souvent raison de la décision des duels. Il faudra également maîtriser un peu le système de trajectoires des magies pour espérer gagner les combats en deux manches... Deux manches ? Une seule suffisait largement vu le temps qu'on passe au combat !

 

Le mode histoire propose une série de sept combats pour terminer le jeu, sept combats en deux manches donc. La partie narrative prend un peu de temps si on la suit (et il vaut mieux la suivre, l'histoire est assez bien ficelée comme je l'ai dit plus haut), on peut également mettre la bourre à l'oridnateur avec le personnage de son choix ou à un ami en mode versus. Le jeu propose également un mode Team Battle, pour faire du deux contre deux, un mode assez brouillon, également jouable à deux. Mais pour continuer le « bonheur » de jouer à ce jeu, encore faudra-t-il que votre coéquipier daigne rester après la fin de la première manche qui vous aura bien tenu 5 à 7 minutes minimum, ce qui est déjà très long pour un combat en deux round...

 

Note : pour qui en marre de perdre ou qui ne veut suivre que l'histoire, en faisant Start puis en appuyant sur Select, l'ennemi meurt automatiquement et on remporte la manche...


Verdict : basé sur une histoire béton et fidèle à l’œuvre originale, Bastard !! Ankoku no Hakaishin ne propose que des combats inintéressants, longs et répétitifs. En tout cas, si vous avez envie de vomir mais que ça ne veut pas sortir, au bout de trois minutes, vous serez vidés !


bigvilo

Retrouvez l'émulateur et la rom du jeu sur Super Nintendo chez notre partenaire 

Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/snes/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/snes/Bastard%2521%2521%2520-%2520Ankoku%2520no%2520Hakai-shin/

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