Date de sortie française : 9 novembre 1996

Éditeur : Sony

Genre : plate-forme

Support : Playstation

 

Lorsque l'on regarde un peu en arrière dans l'histoire du jeu vidéo, lorsqu'une console sortait, ou parfois après quelques mois, on lui collait forcément une mascotte. Mario à Nintendo, Sonic (après feu Alex Kidd) pour Sega, Bonks pour la PC-Engine... Sony, nouveau sur le marché du jeu vidéo de salon avec sa Playstation, cherche toujours sa mascotte en 1996, et il serait temps de lui en coller une pour donner une certaine image à la console et accrocher les derniers récalcitrants au support CD. Naughty Dog a l'intention de sortir un nouveau jeu de plate-forme exclusif à la Playstation, avec un bandicoot aux airs cool et donnant un coup de vieux aux mascottes qu'on a vu jusqu'à maintenant : Crash Bandicoot.



Crash Bandicoot est un jeu de plate-forme 3D sorti en fin d'année 96 sur Playstation. On y incarne Crash, un bandicoot bipède qui va tenter d'arrêter le Dr Néo Cortex, ses créateurs, qui ont pour projet d'asservir le mode à leurs pieds, et accessoirement sauver celle qui peut devenir sa copine, à savoir Tawna, femelle bandicoot.

 

Graphismes :

Surfant sur la mode de Mario 64, l'un des premiers gros jeux de plate-forme en full 3D, Crash propose lui aussi des graphismes 3D plutôt fin pour l'époque et très colorés. Ainsi, on se retrouve dans la jungle, dans des villages d'indigènes, dans des temples ou encore dans une usine nucléaire avec une facilité grisante et une harmonie magnifique. Crash Bandicoot fait clairement parti de ces jeux fluides (animations sans accroc, effets visuels plutôt réussis...), sans bug apparent et au design homogène. Au premiers coups d’œil, on comprend ce qu'il faut faire sur des passages un peu compliqués (après, les réussir est une autre chose), comme si chaque image faisait parti d'un tutoriel implicite. Le design des ennemis et des boss est assez cool et humoristique, ce qui est clairement voulu par les développeurs, histoire d'avoir un jeu accrocheur sur lequel on prend du plaisir même si on perd toutes ses vies. Alors peut-être que pour certains, la 3D du jeu peut paraître daté, il faut quand même se dire que ce jeu a vingt ans et qu'il fait parti des titres de la 32-bits de Sony qui a le mieux vieilli.


Musiques / bande-son :

Support CD aidant, Crash Bandicoot dispose d'une ambiance géniale, marquante et étant à chaque fois en phase avec l'action où le niveau dans lequel on se trouve. Bien que discrètes, les musiques sont là, et c'est un plaisir de les entendre tellement elles sont réussies : que ce soit la musique de la jungle, un peu plus inquiétante et céleste au dessus d'un ravin sans fond ou un peu dure avec l'escalade d'un château, même si on entend souvent les mêmes notes, on tombe sur une copie très propre et marquante. Il en est de même pour les bruitages, qui sont réussis, marrants et entêtant (faut dire qu'on les entend assez souvent, donc ils sont assez marquants). Si je vous dis le bruit des caisses en bois qui éclatent, celui du compte à rebours des caisses de TNT, le bruit du masque ou celui du spin de Crash, vous les avez tout de suite en tête ! Et pour dire à quel point ils ont été réussis, ils servent pour tous les épisodes suivants sur PS1 !

 

Maniabilité / gameplay :

Crash se veut assez simple à prendre en main. En plus des flèches directionnelles (pas d'analogique sur Playstation en 96), seuls deux boutons servent : X pour sauter et O pour faire un spin (comme le diable de Tasmanie), permettant d'attaquer les ennemis sur votre route ou de casser des caisses pour obtenir des pommes (100 vous octroie une vie), un masque de Aku Aku pour vous donner la possibilité de ne pas mourir si vous vous faites toucher (en cumulé deux permet de se faire toucher deux fois, et en cumulé trois permet d'être invincible pendant quelques secondes). Note : la touche carré permet également d'effectuer le spin.

Alors dis comme ça, on a l'impression qu'on peut avancer aisément dans le jeu, et que la seule difficulté est de ne pas se faire toucher par un ennemi suivant une trajectoire prédéfinie. Et bien non ! Les déplacements donnent l'impression que le bandicoot est une savonnette par moment, car on a bien souvent l'impression de glisser juste avant les rebords un peu trop souvent. En effet, les déplacements ne sont pas toujours totalement précis, et peuvent en faire rager plus d'un, surtout quand c'est la dernière vie et qu'on n'a pas pu sauvegarder dans un niveau bonus depuis un certain temps... Mais ça rajoute un peu de piquant et de difficulté à un jeu qui n'en manque pas : se faire poursuivre par une boule géante à la Indiana Jones, éviter des flammes, des plantes piranhas, des plate-formes remplies de piques, des fossés... les différentes manières de perdre des vies ne manquent pas dans ce jeu.


Scénario :

Il y a un petit bout de scénario dans le jeu, tout de même. Crash est un bandicoot bipède créé à la suite d'une expérience faite par Néo Cortex sur une île du sud-est de l'Australie pour se créer une armée de créatures génétiquement modifiées. Mais Crash n'est pas digne de l'armée et est donc rejeté à la vie sauvage sur l'île principale de l'archipel ; mais Cortex n'a pas remarqué que l'animal s'est attaché de Tawna, son pendant féminin, et il supporte mal d'être séparé de sa bien-aimée, et part donc à sa recherche, en n'oubliant pas de détruire les créations du professeur fou au passage. L'histoire est somme toute basique, et malheureusement presque aucun élément du jeu ne permet de la deviner (pas de cinématique, pas de passage écrit, on est vraiment jeté tel quel dans le jeu) si on n'a pas la notice pour le deviner, ce qui était le cas pour beaucoup de jeux de l'époque (même si le format CD commence à corriger le tir).

 

Replay value :

Le jeu dispose de 32 niveaux, avec 26 gèmes à récupérer et deux clés pour terminer le jeu à 100% et avoir la vraie fin et enfin repartir des îles avec Tawna. Et vu la difficulté du jeu, vous n'y arriverez pas tout de suite croyez moi ! Le jeu n'est pas exceptionnellement long, on peut le finir en ligne droite en moins de deux heures, et si on le maîtrise, on peut le finir à 100% en moins de deux heures également (après avoir finir le jeu plusieurs fois évidemment). Mais Crash Bandicoot est un jeu sur lequel on revient souvent car il propose une bonne dose de fun et est véritablement un bon jeu de plate-forme 3D.


Conclusion :

Crash Bandicoot est exactement ce qu'il fallait pour la toute jeune Playstation : un jeu référence, marquant, avec un personnage charismatique et surtout une aventure inoubliable. Même s'il s'agit sans doute du plus dur de la série, c'est également le meilleur, avec des mécaniques de jeu qui ont posées les bases des aventures du bandicoot.


bigvilo

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