Éditeur : XS Games

Année : 2004

Support : Gameboy Advance



Il y a des jours où on se dit que finalement, on est chanceux, nous, joueurs européens. Alors oui, on n'a pas tous les derniers RPG japonais, le dernier jeu de Nascar voir parfois des beat'em all ou des jeux de combat trop violents. Alors pourquoi je dis qu'on est si chanceux ? Parce que dans ces pelletées de jeux qui n'arrivent pas jusque dans nos contrées, on a parfois la chance de ne pas recevoir quelques jeux qui ne valent même pas le disque sur lequel ils sont gravés ou le plastique de leur cartouche.

Ce fut le cas en 2004, avec un titre sorti sur Gameboy Advance uniquement en Amérique du Nord. Un jeu de course, à une période où un certain Need for Speed Underground truste les meilleures ventes de jeux vidéo dans le monde et a chamboulé le monde du jeu de course (et accessoirement de tuning). Mais pendant ce temps, un certain Thunder Alley sort... mais on s'en serait passé.


Thunder Alley est un jeu de course sorti en 2004 sur Gameboy Advance. Comme dans tous les jeux du genre ou presque, vous devez participer à un championnat contre vos adversaires pour remporter le titre. Choisissez votre pilote et sa voiture parmi les huit proposés pour tenter de remporter le championnat en quatre courses.


Même si la GBA se targue d'être une console 32-bits au même titre qu'une Playstation par exemple, on se demande pourquoi certains se sont obstinés à faire de la 3D sur cette console. Pourquoi ? Parce que dans presque toutes les tentatives, le rendu s'est soldés par un échec cuisant, avec des graphismes illisibles, proche de ce que proposait également la N-Gage en 3D (et croyez moi, ce n'est pas beau à voir). Thunder Alley est de ces jeux. Une 3D pourtant basique, mais très carrée, à la manière de Driver sur ce même support (on a d'ailleurs l'impression que ce jeu en recycle le moteur graphique), donc une véritable calamité. On remarque que les courses sont vides, à part quelques plots de signalisation, des murs ou ce qui ressemblent à des bâtiments, pas trop de détails, mais tant mieux quand on voit ce que ça donne sur ce que l'on voit au premier coup d’œil. Le pire reste ces espèces de murs invisibles dans les virages ou au dessus des petits murets, bouchant la vue au pilote et ne lui permettant pas de voir ce qu'il y a derrière (on ne voit que le ciel quoi) ! Sans oublier que les voitures ne sont pratiquement que des swaps color avec éventuellement un petit skin sur les portières pour faire "tuning" et que les tracés des quatre seules courses du jeu ne sont pas très inspirés... Un conseil : ne fixez pas trop le jeu longtemps sous peine de ne plus bien voir pendant plusieurs heures à force de vous forcer à voir ce qui n'est pas visible (ou pas perceptible par l’œil humain sur un si petit écran).

 

L'une des choses les plus importantes au niveau sonore dans un jeu de course, c'est le rendu du bruit des moteurs. Ici... ça nous fait penser aux jeux de course du début des années 90 sur consoles de salon. Peu de variations selon la vitesse, pas de bruit spécifique aux différentes voitures et l'impression d'être en fond de deuxième tout le temps, alors qu'on est sensé faire des pointes à plus de 200mph avec des voitures de stock car. Le crissement des pneus est assez discret alors que, comme je l'ai dit, on va assez vite et qu'on prend parfois des virages à 90° et que justement ça devrait être la folie pour la gomme, mais non. On peut également entendre quelques autres bruitages dans les courses, comme lorsqu'on sort de piste (pas super réaliste non plus), quand on prend un bonus et une trompette lors des départs de course (on se croirait au tiercé), mais rien de bien folichon. Enfin, pour ce qui des musiques... ou plutôt la seule musique du jeu, elle ne colle pas à l'ambiance du jeu, et sera bien souvent éclipsée par le bruit des voitures. Tant mieux.


Le jeu est d'une facilité affligeante. Si vous arrivez à rester premier dans les trente premières secondes, la messe est dite, vous le resterez jusqu'à la fin des trois tours (sauf si vraiment vous ne faites rien ou que vous vous prenez des murs toutes les vingt secondes). Il n'y aura aucune résistance en face, surtout que, même si le jeu propose quelques petits bonus à toucher en cours de course, ce n'est pas du Mario Kart, vous n'aurez pas de carapace rouge qui vous arrivera par derrière. Par contre, si vous vous trouvez en deuxième position ou moins bien classé, le retour sera très très difficile ne serait-ce pour gagner une place en trois tours, les caractéristiques des autres voitures étant identiques à la vôtre (donc à vitesse égale, on ne peut pas gagner du terrain).

 

Trois modes de jeu vous sont proposés : championnat, course unique et (à débloquer) Destruction Derby. Pour ce qui est du mode Championnat, vous gagnerez des points à chaque fin de course, qui compteront pour le classement général : 5 points pour le premier, 3 pour le second, 1 pour le troisième et rien pour le dernier. Sachez également que si vous finissez dernier, vous serez obligé de recommencer la course pour passer à la suivante (histoire de ne pas finir Fanny à la fin du tournoi). La course unique est une sorte de Time Trial, car vous courrez seul sur l'un des quatre tracés du jeu. Enfin, le mode Destruction Derby est à débloquer en gagnant le championnat et permet d'essayer de détruire les véhicules des autres et de rester le plus longtemps sur ses quatre roues dans une arène imposée coupée en deux très mal agencée (surtout pour une IA aux raz des pâquerettes), ou le bonus de réparation apparaît, sinon vous ne ferez pas long feu contre trois autres participants qui se focaliseront presque exclusivement sur vous. Mais ce mode n'est marrant que dix secondes, le temps de se rendre compte que la seule arène est nulle. Du coup, le jeu se boucle assez rapidement, vingt minutes montre en main pour terminer le jeu, temps de chargement compris, et aucune replay value du fait de son intérêt inexistant et de l'absence d'un mode multi via câble link, qui de toute façon aurait été inutile car c'est pas sûr que deux exemplaires de ce jeu ait été vendu.


Verdict : à vouloir faire dans la production économique à tout prix, Thunder Alley a permis aux joueurs de faire des économies sur leur budget jeu, en ne l'achetant pas.

bigvilo


Retrouvez l'émulateur et la rom du jeu sur GameBoy Advance chez notre partenaire

Emulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/game_boy_advance/


Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/niGBA/Thunder%2520Alley%2520%2528USA%2529/

jeux collector retrogaming collection jeu jeux video collectionneur musée sega nintendo sony atari microsoft lenny shintracteur vaergas collector import Sony Playstation 3 (PS3), Playstation 2 (PS2), PSP, PSone - Nintendo Wii / Revolution, DS Lite, DS, Gamecube, Nintendo 64, Game Boy Advance SP, GBA, Gameboy, SNES Microsoft Xbox, Xbox 360 (X360), Windows Vista, Windows XP - Sega Dreamcast, Saturn, Master System, Game Gear - N-Gage QD, Neo Geo, GP32, GP2X, Gizmondo, Atari, Amiga, Amstrad