Date de sortie française: 20 juin 1996

Editeur: Sega

Genre: beat'em all

Support: Saturn


Il manquait dans les Chroniques Retro Rétro Test un hommage à une console trop vite délaissée par les développeurs, les joueurs et certains fans de retrogaming. En effet, si beaucoup de gens en parle dans leur coin (Shu, si tu me lis), personne n’a encore osé faire entrer la Saturn dans la légende en dédicaçant une CR à un de ses nombreux jeux cultes.

Qu’ils sont nombreux les titres mythiques de la Saturn !

Personnellement, Guardian Heroes est le jeu qui m’a décidé à investir dans une Saturn, et même s’il n’y avait eu que ce jeu sur cette console, j’aurais acheté le tout sans hésiter.

Mais quel est donc ce jeu qui m’a tellement traumatisé ?

Le voici :



J’en ai connu des beat them all sur des supports divers et variés, entre Vigilante, les Double Dragon, les mythiques Streets of Rage, j’en passe et des meilleurs ! Mais celui-là, je pense qu’il est extraordinaire au-delà des mots. Je vois des sceptiques parmi vous (comment cela que des sceptiques ?!), alors laissez-moi vous faire voyager un peu au pays de la Saturn et de ce beat them all d’une grande qualité (je charge un peu, non ?)


Rencontre avec un mythe.


J’ai découvert ce jeu en 1996, grâce à un ami qui l’avait commandé en import. Le jeu était en japonais, mais à l’époque, et pour de la castagne, on s’en moquait pas mal…

Il installe le CD et on découvre l’intro. On dirait le dernier anime sorti au Japon : présentation des héros et des ennemis, scènes de combats et finalement la princesse qui se lamente dans son château.

Une introduction qui vous plonge direct dans l’ambiance du jeu.


Après l’intro, on fouille rapidement dans le menu : un mode histoire, un mode versus et des options. En avant pour le mode Histoire. On a le choix entre quatre personnages : Le guerrier Han avec son épée longue, le ninja Ginjirou et ses attaques éclairs (dans tous les sens du terme), le magicien Randy et sa boule de poil Nando et la prêtresse Nicole et ses sorts à base de Smileys. Un cinquième, Séréna, devient disponible après avoir fini une fois le jeu.

Enfin la partie commence. Ayant découvert la version européenne par la suite, je peux vous en dire un peu plus sur le scénario. Han a découvert une étrange épée et s’interroge sur ses propriétés quand Séréna débarque en trombe en leur expliquant qu’ils doivent fuir car les troupes royales en ont après eux depuis qu’ils sont en possession de cette épée. Elle est rapidement interrompue par l’arrivée des soldats. Nos compagnons n’ont d’autres choix que de se séparer pour se rejoindre au cimetière. Là, Valgar, prince et général des chevaliers noirs, attend nos compagnons avec un robot très résistant. Tout semble perdu pour nos amis quand Han est foudroyé et son épée se retrouve entre les mains d’un squelette qui réduit le robot en un vulgaire tas de cendres en une attaque !

Ce guerrier est le guerrier doré. D’après la légende, « il resurgira en des temps obscurs pour apporter la lumière… »

A gauche, Valgar vous attends avec un robot aux points de vie astronomiques !, A droite, le guerrier doré vous sauve la mise.


Pour faire simple, Kanon, un puissant magicien et conseiller du roi, a fait détruire l’ancienne famille royale (dont un des gardes du corps était le guerrier doré) pour placer une famille factice et fait régner le Temps de la Magie. Mais Séréna est une descendante de l’ancienne famille royale et organise la révolte contre les tyrans qui sont au pouvoir. Sans compter que d’autres forces (que je vous laisse découvrir) sont de la partie.

Mais cela commence à être intéressant quand l’avenir de l’aventure ne dépend que de vous…


Quand le beat them all rencontre le RPG console.


Alors, allez-vous débarquer en ville à découvert, aider les villageois ou vous cacher dans la forêt ?


En effet, l’histoire n’est pas linéaire et selon les choix que vous ferez, la fin ne sera pas la même, ni les boss. Il y a en tout 30 niveaux avec de nombreux ennemis et vous en franchirez en moyenne 8 par partie. Ainsi, vous jouerez plusieurs fois juste pour découvrir les différentes histoires. Vous pourrez au choix détruire l’armée de Kanon, aidez les villageois à renverser le roi, ou vous attaquer à des forces supérieures.

Vous avez échappé à une embuscade en vous rendant au château mais les villageois sont en danger!

Kanon n’est pas un tendre. Réfléchissez à deux fois avant de vous en prendre à lui !


Autre plus qui rapproche ce jeu du RPG, c’est que vous acquérez des points d’expériences selon les coups que vous utilisez pour terrasser vos ennemis. A chaque fois que vous montez de niveau, vous gagnez un point de compétence que vous pourrez placer à la fin du stage dans une des six caractéristiques de votre personnages, à savoir la force, la vitalité, l’intelligence (puissance des sorts), le mental (résistance aux sorts), l’agilité et la chance.

Répartissez vos points de compétences selon votre style de combat.


Vous pouvez donc totalement personnaliser votre héros. Il existe en plus des arènes cachées dans certains niveaux qui vous permettent d’affronter autant d’ennemis que vous le souhaitez, mais ce sont des coriaces !

Voici les arènes. Les ennemis ont beaucoup de points de vie et lorsque vous acceptez un combat, vous ne pourrez quitter l’arène qu’après avoir vaincu.


Voilà une caractéristique qui le démarque des beat them all (en particulier ceux des univers médiévaux fantastiques) les plus évolués de l’époque.

Enfin, il existe des continues qui vous permettent de recommencer la partie au stage que vous aviez laissé. Ainsi, plantage de la console, départ urgent, coupure de courant, heure du repas et autre ne vous empêcheront pas de finir votre partie !

Mais parlons un peu du gameplay, car vous ne connaîtrez pas mieux pour un beat them all.


Quand le beat them all rencontre le jeu de baston.


Bon graphiquement, c’est de la belle 2D avec une animation fluide. Les sorts sont beaux sans effets excessifs. Première surprise, on combat sur un plan ou plutôt trois plans, avec la possibilité de sauter d’un plan à l’autre (tiens, cela n’est pas sans rappeler les Fatal Fury…).

Dans un beat them all évolué, vous avez un bouton ou deux pour frapper, un pour sauter, un pour parer et un pour les attaques spéciales. Et bien, ici, vous avez la possibilité de parer, d’esquiver de plusieurs façons, de frapper vite ou fort, de sauter, de lancer plusieurs sorts selon votre personnage et d’avoir toute une panoplie de coups et d’attaques spéciales comme dans un jeu de baston. Cela varie du coup d’épaule au coup qui permet de frapper plusieurs fois en sautant en passant par la téléportation ou les attaques plongeantes électriques ou enflammés. Ainsi, ce jeu n’a rien a envier au jeu de baston en 2D et même pas la liberté de mouvement pour la 3D (dans les jeux en trois, une esquive vous fait changer de plan, mais vous combattez essentiellement sur un même plan) !

En plus, les ennemis ne meurent pas en deux ou trois coups, vous allez donc pouvoir vous en donner à cœur joie !

Vous avez de puissants sortilèges pour vous aider à vaincre.


La variété des coups vous promet déjà quelques heures de plaisir, mais cela prend vraiment tout son sens en mode versus. Dans ce mode, vous pourrez combattre jusqu’à six en même temps. Et surtout, vous pourrez choisir votre personnages parmi tous les personnages que vous avez rencontrés (et vaincus) en plus des héros ! Vous pouvez faire des groupes (2 contre 2, tous contre un,…), choisir votre niveaux, la répartition de vos points et l’endroit où aura lieu le combat. Ainsi, si ce jeu est déjà un régal seul ou à deux en mode histoire, les possibilités sont quasi infini en mode versus. Trouvez-vous un camarade (ou plus si vous avez un adaptateur pour plusieurs manettes sur votre Saturn ou assez de manettes pour votre émulateur…). Si vous êtes comme moi, vous ne compterez alors plus en heures mais en jours de jeu ! Il n’existe pas de plus puissant défouloir que Guardian Heroes.

On peut dire que vous avez le choix en mode versus !


En mode versus, cela peut rapidement devenir le chaos !


Et l’ambiance dans tout cela ?


Parlons-en un peu de l’ambiance. Pour les décors, vous serez servi car vous passez par des niveaux variés (des champs, des villages, des grottes, des cimetières, une église,…) Avec un bel effet de profondeur et la possibilité de casser des éléments du décor (lustres,…). C’est beau et en accord avec l’esprit du jeu. Quant à la musique, vous alternerez entre musique d’ambiance (révélations et coup de théâtres) et rock and roll endiablé avec des solos guitares à faire pâlir Carlos Santana et autre rois de la guitare.

Quant aux combats, je peux vous dire que vous n’avez pas le temps de vous ennuyez et que le guerrier doré n’est quelquefois pas de trop pendant les batailles, notamment dans les derniers niveaux. Les boss de fin sont plutôt costauds et sans le golem, vous avez peu de chance de gagner à moins d’être expérimenté. Pour augmenter le plaisir, vous pouvez donner des ordres à votre « golem » (c’est ainsi que les personnages le désignent). Il pourra vous défendre (utile pour les magiciens), charger, ne rien faire ou entrer en furie (radical pour faire le ménage).Bref, tout est là pour se faire plaisir !

A gauche, il y a du monde à l’écran contre vous. A droite, le mode nettoyage du golem en action.


J’espère vous avoir convaincu et vous remercie d’avoir lu cette chronique.


Je vous invite à laisser vos commentaires, du plus simple (trop bien ! c’est nul comme chronique !) au plus complet.

Merci encore et à bientôt.


Test posté à l'origine sur  par zordric le 05/03/06.


bigvilo

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